Kaolack, 5 nov (APS) – Un atelier consacré à la situation de la salinité et aux techniques de récupération des terres salées s’est ouvert, mardi, à Kaolack, à l’initiative d’un cadre de concertation regroupant l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR), l’Institut national de pédologie (INP), ainsi que des organisations de producteurs.

La salinisation affecte plus « les zones des vallées rizicoles, avec une avancée qui est surtout liée à la baisse de la pluviométrie et l’avancée de la langue salée », a expliqué le directeur de l’Institut national de pédologie, Dr Alfred Kouly Tine.

Venu partager les études menées par l’INP depuis 2013 sur la salinisation des sols dans la région du Sine-Saloum, il a notamment déploré « les mauvaises pratiques agricoles » qui, selon lui, nécessitent un « renforcement de capacités des producteurs ».

Alfred Kouly Tine a mis en relief « la variabilité de la typologie des sols » à Kaolack ainsi que leur niveau de dégradation. 

Dans une perspective de développer l’agriculture dans cette partie du centre du pays, le technicien a insisté sur la nécessité d’encadrer les producteurs sur l’utilisation des engrais.

« Il faudra, dans ce cadre de concertation, qu’on puisse associer toutes les structures techniques et bâtir une approche intégrée, participative, inclusive qui soit pluridisciplinaire et pluri-institutionnelle’’, a-t-il recommandé.

De son point de vue, « les producteurs doivent être au-devant de la scène pour qu’ils puissent s’approprier cette approche et la pérenniser », en termes de valorisation et de durabilité des efforts des pouvoirs publics. 

« Les facteurs de dégradation des sols que l’on trouve à Kaolack sont également dans d’autres régions du pays. Et si cette tendance est maintenue, on risque de se retrouver avec des rendements agricoles au rabais », a pour sa part relevé le gouverneur de Kaolack.

 Mohamadou Moctar Watt a aussi appelé à une « approche intégrée », en recourant aux techniques d’amendement des sols, notamment au niveau des cuvettes et des vallées où il faut promouvoir des « cultures adaptées comme la riziculture ».

Il a également évoqué la pertinence d’impliquer les producteurs agricoles dans la réflexion en vue d’aller vers des « solutions durables » contre le phénomène des terres salées.

ADE/SMD/ASG

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