Kaffrine, 13 juin (APS) – L’achat du mouton pour le sacrifice d’Abraham, des denrées alimentaires et des vêtements nécessaires pour la fête de Tabaski, prévue lundi 17 juin, est une équation difficile à résoudre pour certains Kaffrinois se désolant de la « cherté de la vie » et du niveau de leurs revenus.

Wilane, un homme rencontré près du tribunal d’instance de Kaffrine, est âgé d’une cinquantaine d’années. « Je n’ai pas encore acheté un mouton pour la Tabaski, car je n’ai pas d’argent. Les prix sont abordables. N’empêche, je ne peux pas m’acheter un mouton », se lamente-t-il. Des charretiers trouvés là disent avoir les mêmes soucis que lui.

Abdou Ségnane, lui, a déjà acheté un mouton. Il dit se soucier des denrées alimentaires nécessaires à la préparation du repas de fête. Cet homme assis sur une chaise en plastique se désole de sa situation financière. « C’est compliqué », s’inquiète-t-il. Il dit miser sur une bourse familiale, dont il n’est pas sûr du paiement avant la fête.

« L’année dernière, à pareil moment, nous avions déjà perçu les bourses familiales, ce qui nous avait permis de bien préparer l’évènement », dit-il, visiblement tourmenté.

Le marché municipal de Kaffrine grouille de monde. Certains se ravitaillent en denrées alimentaires pour la Tabaski, d’autres s’impatientent devant les ateliers de couture pour les habits à porter le jour de la fête.

Fatou Thiaw, une ménagère, s’occupe du matériel nécessaire à la cuisson des mets prévus pour la fête. Des fourneaux, par exemple. « Cette année, tout est cher », se désole Mme Thiaw, pas du tout satisfaite du budget dont elle dispose pour le sacrifice d’Abraham.

« Nous préparons difficilement la fête à cause de la cherté des produits alimentaires : l’oignon, la pomme de terre, l’huile, etc. Tous les prix sont en hausse. »

« Les prix des moutons sont à portée de toutes les bourses », jure l’éleveur Daouda Ba, venu de Boulel, dans la région de Kaffrine. Pour lui, les moutons valent bien les prix en vigueur.

« Les prix varient entre 70.000 et 230.000 francs CFA pour le moment », dit-il en reconnaissant que l’argent fait défaut à certains ménages.

Les difficultés financières des ménages préoccupent le président de la section régionale de SOS Consommateurs de Kaffrine, Dame Seck. « Nous attirons l’attention des autorités sur la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Le prix du sac d’oignon de 25 kilos est passé de 6.500 à 7.500 francs CFA depuis hier », relève M. Seck, jugeant élevé le prix du sac de 25 kilos de pomme terre. Il est vendu à 11.500 francs CFA.

CTS/SBS/ESF/BK

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