Dakar, 28 oct (APS) – Un séminaire subrégional réunissant une vingtaine de pays francophones et lusophones s’est ouvert lundi à Dakar pour engager une réflexion sur l’utilisation éthique et responsable des compétences numériques et de l’intelligence artificielle (IA) dans les enseignements, a constaté l’APS. Il s’agit de ”réfléchir sur les compétences clés en matière de numérique et de l’intelligence artificielle nécessaires pour que les enseignants puissent utiliser ces technologies de manière responsable et efficace’’, a expliqué le modérateur de la session d’ouverture, Dimitri Sanga, Directeur du Bureau régional multisectoriel de l’Unesco Afrique de l’Ouest. Certes, a-t-il dit, l’intelligence artificielle numérique apporte beaucoup au système éducatif mais il faut éviter les travers potentiels qui peuvent survenir avec l’utilisation de ces outils. C’est pourquoi, il ne faut pas occulter le côté éthique pour une utilisation responsable de ces technologies au service de l’éducation, a-t-il souligné. Cette rencontre est l’occasion d’aborder les questions d’éthique, d’accessibilité des innovations pour garantir que le numérique et l’intelligence artificielle puissent rester au service de l’humain en contribuant à un avenir meilleur pour tout le monde, a relevé Dimitri Sanga. Des discussions dynamiques et interactives devront se tenir durant ces deux jours pour permettre des échanges d’expériences, des pratiques à éviter afin de faire une bonne utilisation de ces technologies dans le système éducatif, a-t-il souligné. Il sera aussi question de ”réfléchir sur les connaissances et compétences et des valeurs nécessaires aux élèves pour s’engager activement dans l’utilisation de ces technologies”. Venue prendre part à cette rencontre, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation en Côte d’Ivoire a souligné également la nécessité ”d’un encadrement institutionnel pour éviter que l’IA prenne à la longue la place de l’enseignant”. ”Il est nécessaire aujourd’hui d’intégrer les facteurs risques dans nos approches pour éviter de mettre l’IA au-dessus de l’humain”, a dit Mariétou Koné. Une position partagée par le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique de Guinée Bissau, Herry Mane ”Parler de risques, d’éthique et de responsabilité pour encadrer cette dynamique d’évolution irréversible, ne veut pas dire qu’on refuse le changement”, a-t-il soutenu. Pour le ministre ”c’est un dialogue essentiel qui doit être riche idées et en perspectives nouvelles pour faire avancer l’éducation vers des lendemains plus inclusifs, équitables et résilients”. Pour les initiateurs de cette rencontre du Centre KIX Africa, ”il s’agit là d’une immense opportunité pour partager les connaissances, mutualiser les expériences dans le domaine du numérique éducatif et de l’intelligence artificielle afin de passer ensemble en revue les bases profondes et solides dans une perspective africaine régionale”. Ainsi lors des travaux de deux jours, l’accent sera mis le développement des compétences numériques et de l’intelligence artificielle dans le but d’améliorer la qualité de l’éducation en tirant le meilleur des outils technologiques et accélérer la progression des parties prenantes dans l’atteinte des ODD 4, relatif à une éducation de qualité pour tous. Les participants venus de 25 pays et des experts en IA vont explorer ensemble les potentialités et défis qu’apporte l’avancée technologique aux systèmes éducatifs. Le centre KIX Africa 21 Hub est constitué d’un consortium composé de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), la Confemen, l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Unesco et l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation qui ont décidé de ”parler d’une même voix” à l’endroit des ministères partenaires à travers des programmes communs. ADL/MK/SBS/ASB
SENEGAL-ENVIRONNEMENT-COMMEMORATION-REPORTAGE / Bamboung, une idée des trésors du delta du Saloum – Par Mohamed Tidiane Ndiaye (APS)
SENEGAL-LEGISLATIVES-CAMPAGNE / Abdoulaye Sylla, coalition ABS : “Les enjeux du développement tournent autour de la souveraineté alimentaire”