Tambacounda, 14 août (APS) – Les hommes de médias et les acteurs communautaires  »sont incontournables dans la sensibilisation sur l’importance de l’état civil », en particulier dans les régions où le taux d’enregistrement des naissances demeure faible, comme Tambacounda, Kaffrine ou Diourbel, a soutenu, lundi,  le chargé de communication du programme Nekkal de l’Agence nationale de l’état civil.

Le programme Nekkal vise la modernisation de l’état civil à travers notamment une amélioration de l’offre et de la demande des services d’état civil. Il s’inscrit dans le cadre du renforcement du système d’information de l’état civil et de la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal.

Les hommes de médias et les acteurs communautaires « sont incontournables dans la sensibilisation sur l’importance de l’état civil », a-t-il dit au cours d’un atelier d’orientation des hommes de médias et acteurs communautaires sur l’importance de l’état civil, dans le cadre de la Semaine nationale de l’état civil.

Selon Ibrahima Ethia, l’Agence nationale de l’état civil, en partenariat avec l’Unicef, est engagée dans une meilleure implication des médias et acteurs communautaires dans la promotion de l’enregistrement des naissances.

Ethia est revenu sur les objectifs de la Semaine nationale de l’état civil relativement au renforcement du plaidoyer et de la sensibilisation autour de l’état civil. « Aujourd’hui, dit-il, on veut mettre les médias, les acteurs territoriaux et communautaires au cœur de la sensibilisation ».

Cette stratégie vise à permettre aux journalistes, acteurs communautaires et religieux d’avoir « tous les outils nécessaires pour pouvoir contribuer à la sensibilisation ».

De cette manière, ils disposeront, à terme, d’un « cadre de consultation entre ces différents acteurs, qui peuvent se retrouver de temps à autre pour pouvoir initier des activités avec les communautés, afin que les déclarations de naissance soient une réalité », a souligné M. Ethia.

Il a noté que plusieurs facteurs concourent à la non-déclaration des naissances. Certains parents « ne comprennent pas l’importance des actes d’état civil, d’autres ont des problèmes d’accès aux centres », « entre autres problèmes qui expliquent le faible taux de déclaration à Tambacounda », par exemple, relève-t-il.

« Jusqu’en 2019, au Sénégal, le taux d’enregistrement des 0-5 ans à l’état civil était de 78,7%, et pour les moins d’un an, on était à 76,9% », a renseigné le spécialiste de la protection de l’enfant au Bureau-pays de l’Unicef au Sénégal, Massamba Diouf.

À en croire M. Diouf, ce sont ces taux qui ont conduit les acteurs à réfléchir sur les voies et moyens d’accompagner l’État du Sénégal pour qu’il puisse disposer de « données de routine, pour mesurer l’évolution du taux des déclarations de naissance ».

Les régions de « Tambacounda, Louga, Kaffrine, Diourbel et un peu vers Saint-Louis, sont encore dans le rouge », dans ces localités, « les taux des déclarations de naissance « n’ont pas atteint la moyenne nationale, qui est de 78,7% », a révélé M. Diouf.

BT/BK/ASG

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