Saint-Louis, 2 mars (APS) – Le Pr Magatte Ndiaye est devenu le premier recteur choisi au Sénégal sur la base d’un appel à candidatures, conformément au souhait longtemps exprimé par les syndicalistes de l'enseignement supérieur.
Professeur assimilé en langues étrangères appliquées (allemand), il était jusqu'ici le directeur de l'Unité de formation et de recherches des lettres et sciences humaines.
Avant ce poste, il a été chef de la division des études de l'innovation et de la vie universitaire (DEIPVU), selon une note biographique reçue de l'UFR LSH.
Avec sa nomination comme recteur de l’UGB, il remplace Ousmane Thiaré, nommé directeur général de la cyber-infrastructure nationale pour l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation (CINERI). Pr Magatte Ndiaye est décrit comme un homme attaché aux études, depuis son passage au lycée.
''Il était très attaché aux études'', raconte son ami de promotion, Mouhamadou Mokhtar Kane, avec qui il a étudié de la 6-ème à la Terminale, au lycée Charles-de-Gaulle de Saint-Louis. ''Souvent, nous allions chez lui pour réviser et je me rappelle en classe de 3-ème, nous avions des appréhensions pour les mathématiques et une fois nous avons passé la nuit chez lui à Djolofène, dans le faubourg de Sor'', a-t-il confié.
M. Kane décrit également le nouveau recteur issu d'une famille dont le père est un postier, comme quelqu'un de très intègre et sérieux et qui a gardé des relations avec ses camarades de classe. Son épouse est également germanophone comme lui, a déclaré M. Kane, se rappelant ''un excellent footballeur, un demi-centre qui a fait les beaux jours des Guéléwars de Saint-Louis''. ''En devenant professeur, [il] n'a fait que suivre les traces de son grand-frère, Ameth Ndiaye, également professeur à l'EBAD''.
Cette nomination a été saluée par les partenaires sociaux et Cheikh Abdoul Dia, du Syndicat national des personnels des universités, qui y voit une avancée notable. ''La nomination d'un recteur après un appel à candidatures est une avancée significative et nous pensons que les directeurs des centre des œuvres sociales doivent suivre la même procédure pour leur nomination'', a-t-il déclaré.
Les postes de ses secrétaires généraux ne doivent pas non plus être l'apanage des sortants de l'Ecole nationale d’administration (ENA), a poursuivi M. Dia. ''Nous allons voir ce qu'il va proposer, mais nous n'allons plus accepter une certaine gestion clanique'', a-t-il prévenu.