Pattaya City, (Thaïlande), 16 nov (APS) – De nouvelles données publiées lors de la Conférence internationale sur la planification familiale (CIPF 2022) ouverte à Pattaya Exhibition And Convention Hall montrent que l’utilisation de la contraception moderne monte en flèche dans le monde entier, avec environ 371 millions de femmes en âge de procréer dans les pays à revenu faible ou intermédiaire utilisant désormais une méthode moderne de planification familiale.
+++ De l’envoyée spéciale de l’APS : Adama Diouf Ly+++
Le rapport partagé par l’initiative mondiale Family Planning 2030 (FP2030) lors d’une session tenue mercredi révèle une augmentation de ‘’87 millions de plus qu’il y a seulement dix ans’’.
Il y a ‘’une augmentation constante de la demande de contraception avec de nouvelles données sur l’Afrique subsaharienne qui montrent que les femmes persévèrent face aux pandémies, aux conflits et aux catastrophes naturelles’’, a souligné le directeur principal des données et mesures de FP2030, Jason Bremner.
Les nouvelles données publiées ont été accompagnées d’engagements de la part des gouvernements, y compris de la République démocratique du Congo (RDC), et de l’annonce d’un nouvel engagement ‘’historique’’ de 15 millions de dollars US sur cinq ans pour FP2030 de la part de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Aujourd’hui, a souligné Bremmer, ‘’une femme sur trois en âge de procréer dans les pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure choisit désormais d’utiliser la contraception moderne’’.
Ainsi note le rapport, ‘’la prévalence contraceptive n’a cessé d’augmenter dans ces pays, mais dans 14 pays, le nombre d’utilisatrices de contraceptifs a en fait doublé. La croissance la plus forte a été enregistrée en Afrique subsaharienne’’.
‘’Rien que l’année dernière, l’utilisation de la contraception par les femmes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire de la tranche inférieure a permis d’éviter plus de 141 millions de grossesses non désirées, 29 millions d’avortements non médicalisés et près de 150 000 décès maternels’’, selon les données fournis par le rapport.
Lequel souligne également que ‘’malgré la pression sans précédent exercée par la COVID-19 sur les systèmes de santé nationaux et les chaînes d’approvisionnement mondiales, et tout au long des confinements restrictifs, un nombre record de personnes dans le monde ont continué à rechercher et à utiliser des produits et services de planification familiale’’.
‘’L’ampleur de la pandémie de COVID-19 était sans précédent’ ’a déclaré pour sa part le Directeur de FP2030, Dr Samukeliso Dube, relevant à ce propos qu’au cours des 10 dernières années, ‘’les systèmes de santé ont été secoués par un certain nombre de menaces, notamment les catastrophes naturelles, les conflits violents, les épidémies d’Ebola et de Zika, les changements politiques et l’évolution des conditions économiques’’.
Associé aux engagements importants pris par les gouvernements et les organisations philanthropiques, le nouveau rapport FP 2030 démontre ainsi ‘’la force et la résilience d’un mouvement qui a résisté à une foule de défis mondiaux’’.
De plus en plus de pays et d’organisations reconnaissent dans le rapport que la planification familiale volontaire et fondée sur les droits fait partie intégrante de leur développement et constitue un moteur majeur de l’égalité des sexes. ‘’Les avantages de la planification familiale sont énormes et ont un effet multiplicateur’’, font-ils remarquer.
En 2021, FP2030 a introduit un nouveau modèle régional décentralisé, composé de cinq pôles régionaux sur quatre continents. Cette nouvelle structure promet de rendre FP2030 ‘’plus inclusif et donc plus efficace que jamais, et place les décisions de planification familiale là où elles devraient être entre les mains des nations et des communautés qui prennent ces engagements et cherchent leurs propres solutions’’.
La CIPF 2022 ouverte lundi prend fin jeudi pour ‘’de nouveaux engagement en faveur de la Planification familiale et pour un accès aux services et soins de santé reproductifs pour tous et partout’’.