La vitrine du Sénégal
La vitrine du Sénégal
SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES
Jan. 12, 2023, 6:02 p.m.
Dakar, 12 jan (APS) - Le responsable de la cellule de médecine physique et de réadaptation du Centre national d'appareillage et orthopédique (CNAO), Professeur Ngor Side Diagne, a appelé jeudi, à investir dans cette spécialité importante mais qui est en retard au Sénégal.
‘’Nous estimons qu'il faut qu'on investisse pour que cette spécialité puisque gagner du terrain au Sénégal. Nous sommes en retard dans ce domaine mais les lignes commencent à bouger dans les autres structures sanitaires’’, a indiqué le professeur Diagne.
Il s'exprimait lors de la cérémonie de présentation du nouveau logo du CNAO.
Parlant de la médecine physique, Professeur Ngor Side Diagne a souligné que ‘’c’est un domaine qui est assez transversal et un passage obligatoire pour tout individu''.
‘’On peut vivre sans avoir besoin d'un neurologue, d'un cardiologue mais un médecin physique est obligatoire. La médecine physique est très importante’’, a-t-il soutenu.
‘’C'est un domaine méconnu même des acteurs de la santé. Et il y a assez de paradoxes au sein de cette spécialité. La logique voudrait qu'une telle spécialité soit connue des acteurs. Mais le manque de ressources humaines fait que le centre est confronté à un défaut de collaboration entre les acteurs'', a-t-il relevé.
Il s'agit, selon lui, d'une spécialité ‘’qui est tellement importante car durant les catastrophes, la médecine physique et de réadaptation joue un rôle important''.
‘’Nous pouvons parler de la pandémie de la Covid-19 car la réadaptation a sauvé des patients qui ont eu des formes graves’’, a-t-il expliqué.
Pour sa part, Ousmane Dia, Directeur des établissements de santé publique a admis que ‘’les soins de rééducation et d’adaptation sont les parents pauvres au Sénégal''.
‘’Et cela en témoigne la floraison de cabinets ou de salons de massage qui sont en train même de causer d’énormes difficultés et beaucoup de problèmes de santé pour les populations’’, a-t-il souligné.
Selon lui, ‘’la kinésithérapie est un art et il faudrait qu’on consacre cet art à travers un développement et une résilience au niveau du Centre national d’appareillage et orthopédique''.
‘’Il faudra même qu’on évolue vers un changement de nom du Centre qui va intégrer, au-delà des centres d’appareillage, d’autres soins’’, a soutenu M. Dia.
SKS/OID/ASB
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