Saly Portudal (Mbour), 15 déc (APS) - Les acteurs du corridor Dakar-Bamako ont été sensibilisés, ce jeudi, sur les bonnes pratiques routières et les accords qui lient le Sénégal et le Mali en matière de transport, a constaté l'APS.
Ils ont participé à un atelier de sensibilisation organisé par le Comité de gestion stratégique des corridors du Sénégal.
‘’L'objectif est de sensibiliser et informer les acteurs sur les bonnes pratiques routières et recueillir leurs préoccupations’’, a expliqué Idrissa Ndaw, chef du service identification et formulation des réformes à l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (APIX).
Il s’exprimait au cours de cette rencontre d’échanges dans le cadre de la campagne de sensibilisation déroulée dans les régions de Dakar et Thiès avec la participation des acteurs maliens.
Selon lui, cette campagne de sensibilisation va permettre de discuter ‘’sur la sécurité routière, les accords bilatéraux avec le Mali et les différents engagements que les Sénégal a pris et que les transporteurs doivent respecter’’.
Pour M. Ndaw, également membre du secrétariat du comité de gestion des corridors du Sénégal, cette rencontre sera l’occasion de voir ‘’les risques’’ auxquels les acteurs et les commerçants sont confrontés sur cet axe routier afin d’y apporter des solutions.
Les transporteurs ont, pour leur part, soulevé les difficultés notamment celle relative au règlement 14 de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) sur la question des surcharges.
‘’Nous allons mettre l'accent sur le respect du poids qui est transporté pour éviter l'impact négatif sur les routes mais cela ne peut être fait que s'il y a une harmonisation au niveau de la plateforme et au niveau d'Afrique pesage’’, a soutenu Momath Cissé, vice-président de l'Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN).
Selon lui, les pouvoirs publics et les maires des collectivités territoriales traversées par le corridor sont interpellés pour l’aménagement d’aires de repos pour les camions afin d’amoindrir les accidents sur cet axe routier.
‘’On ne peut pas comprendre que des aires soient créées au niveau du corridor et qu’elles ne soient pas fonctionnelles depuis des années parce que le non-respect des dispositions réglementaires entraînent fatalement une insécurité sur la route qui frappe les populations’’, a-t-il déploré.
A ce propos, le comité de gestion des corridors du Sénégal travaille avec le Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) pour qu'il ‘’puisse prendre en charge cette question parce qu'il est mieux habilité’’, a fait valoir M. Ndaw.