Saly, 3 oct (APS) – Des acteurs de la pêche venus du Sénégal, de la Mauritanie et de la Gambie ont bénéficié d’une session de capacitation sur les normes et règles d’implantation des usines de production de farine et d’huile de poisson (UFHP), a constaté l’APS.

Organisée lundi à Saly, dans le département de Mbour à l’initiative  de Greenpeace Afrique, cette formation vise à capaciter les participants sur les textes réglementaires encadrant l’implantation et l’exploitation des usines de production de farine et d’huile de poisson (UFHP) dans leurs pays respectifs.

L’objectif, selon Greenpeace Afrique, est d’aider ces derniers à disposer d’ outils nécessaires  pour poursuivre toute personne physique ou morale, structure ou organisation impliquée dans le non-respect de toute réglementation qui régit l’implantation et l’exploitation des UFHP.

Abdoulaye Ndiaye, chargé de campagne océan à Greenpeace Afrique, a soutenu que ces usines concurrencent fortement les femmes transformatrices,  les marchés de consommation et menacent les emplois et la durabilité de la pêche artisanale.

 »L’exploitation des petits pélagiques dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, a-t-il poursuivi,  a toujours été une activité pourvoyeuse d’emplois, de rentrée de devises et de contribution à la sécurité alimentaire des populations en Afrique ».

´’Aujourd’hui, les communautés dénoncent la rareté du poisson (…) due à l’implantation illégale de ces usines nocives pour l’environnement et qui impactent sur les métiers des populations locales’´, a encore soutenu M. Ndiaye.

Le président de la Plateforme des acteurs de la pêche artisanale du Sénégal (Papas) Abdou Karim Sall a indiqué que ces usines de production de farine et d’huile de poisson (UFHP) sont au nombre de 11 au Sénégal.

 »Nous avions depuis plus de 10 ans donné l’alerte sur leur présence en partenariat avec Greenpeace », a-t-il fait savoir relevant qu’au même moment  » le stock de poissons débarqués est en train de s’effondrer et ces usines en sont principalement les causes’´.

Selon M. Sall,  la migration irrégulière est une ‘’conséquence évidente ´´ de la rareté du poisson dans nos zones maritimes ».

Depuis 2019, dans le cadre du projet dénommé Stolen Fish, Greenpeace Afrique appuie les communautés de pêcheurs et les femmes transformatrices dans leur lutte pour l’arrêt de l’implantation des UFHP au Sénégal, en Mauritanie et en Gambie.

MF/AB

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