Dakar, 22 mai (APS) – Le président de la Cour Suprême, Ciré Aly Bâ, a rappelé, lundi, la nécessité de “revisiter l’arsenal répressif” pour “mieux concilier l’impératif de sécurité avec les exigences d’une défense pleine et entière, soucieuse de garantir les principes sacro-saints de la présomption d’innocence et du procès équitable”.

‘’Aussi paraît-il nécessaire, chez nous au Sénégal comme ailleurs, de revisiter l’arsenal répressif pour mieux concilier l’impératif de sécurité avec les exigences d’une défense pleine et entière, soucieuse de garantir les principes sacro-saints de la présomption d’innocence et du procès équitable’’, a-t-il dit. Ciré Aly Bâ intervenait à l’ouverture officielle de la 3ème édition d’une session spéciale de formation sur la justice et l’Etat de droit.

Cette rencontre de quatre jours, organisée par les fondations Friedrich Naumann, René Cassin, la Cour Suprême, l’Institut international des Droits de l’homme de Strasbourg et l’ambassade de France au Sénégal a enregistré la participation d’une vingtaine de magistrats des cours et tribunaux, des avocats et autres acteurs œuvrant dans le secteur.

Il estime que l’Etat de droit ‘’ne doit pas être un Etat assoupi’’, soulignant que la défense de la société y va toujours de pair avec la protection du citoyen et de l’individu.

Il a souligné que dans l’exercice de cette fonction essentielle, le juge national doit désormais s’adapter à une réalité nouvelle l’obligeant à assumer son office dans un contexte de pluralité juridique. Cette pluralité, a-t-il relevé, est marquée par un afflux massif de normes supranationales et une coexistence avec différentes juridictions à compétence internationale ou communautaire.

Pour le président de la Cour Suprême, cette nouvelle configuration dans laquelle se développent des interactions entre le juge national et d’autres juges supranationaux, semble encore plus prégnante dans le domaine de la protection juridictionnelle des droits de l’Homme qui occupera largement les participants durant la session.

‘’Tout discours sur l’Etat de droit nécessite obligatoirement la mise en évidence de la prééminence du droit et l’existence d’ordre juridique effectif permettant le respect de chacun, gouvernant et gouverné’’, a pour sa part indiqué le bâtonnier de l’ordre des avocats, Mamadou Seck.

Il a insisté sur le fait que l’Etat de droit est devenu le socle d’un Etat démocratique et des valeurs qui s’y attachent, dont les libertés de chaque individu.

‘’Il implique principalement que les autorités publiques se soumettent aux normes juridiques, y compris celles contenues dans les traités internationaux’’, a-t-il avancé.

AMN/ASG/MD

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