Thiès, 29 juin (APS) – Le ministre de la Microfinance Alioune Badara Dione a revisité vendredi, à Thiès, la stratégie de son département, pour aider à “révolutionner“ l’économie du pays, grâce à une systématisation de l’approche chaîne de valeur, à travers quatre types d’intervention ou “boutiques“.“Nous avons décidé, au-delà de l’articulation de la microfinance à l’économie sociale solidaire, de systématiser l’approche chaîne de valeur, qui nous permet d’identifier toute la chaîne de production, aussi bien en amont, pendant, qu’en aval“, a dit Alioune Dione.Il effectuait une visite de travail au siège du Réseau des organisations de producteurs (RESOPP), dans la zone industrielle de Thiès.Il s’agit de satisfaire les besoins en termes de moyens de production, dont les intrants, avec la dimension agrégation qui est importante pour les coopératives, mais également les aspects liés au transport, au stockage, à la transformation et à la distribution.L’idée est, selon lui, de “faire travailler le plus grand nombre de personnes sur toute la chaîne de valeur“.Pour ce faire, il faudra que les producteurs à travers des coopératives, créent des unités semi-industrielles qui, au lieu de livrer des matières premières aux industries, leur fournissent des produits semi-manufacturés.Le sujet a été évoqué avec des industriels, jeudi lors des assises de l’entreprise à Dakar, a-t-il dit. Alioune Dione a annoncé à ce propos la signature d’un protocole entre son ministère et celui de l’Industrie et du commerce.Selon lui, son, département a identifié quatre types d’intervention ou “boutiques“. Il s‘agit des boutiques uni-production et d’agrégation, des boutiques de stockage, des boutiques de transport et de distribution, ainsi que des boutiques témoins.Il considère que la création d’emplois massifs, visée par le Projet, référence de politique publique du nouveau gouvernement, “ne peut être réalisée qu’à travers l’économie sociale et solidaire“.Pour lui, une création d’emplois qui passe exclusivement par l’industrialisation, peut aider à avoir des produits manufacturés, mais peut ne pas arriver à créer des emplois massifs.L’emploi inclusif durable consistant à “faire travailler tout le monde“, exige une relation dialectique entre les produits manufacturés et mes produits semi-manufacturés.Une telle formule conduit à une “optimisation des interventions“, à travers ce que l’on appelle un “développement industriel inclusif durable“, a-t-il laissé entendre.“C’est ce caractère industriel auquel nous allons servir de transition, qui va nous amener à signer une convention avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, pour arriver à une économie durable, a-t-il dit, parce que notre ambition est de révolutionner l’économie du Sénégal sous l’instruction du président Bassirou Diomaye Faye“.Pour l’officiel, des organisations de producteurs structurées comme le RESOPP, pourront constituer des pièces maîtresses dans cette chaîne de production.Le modèle du RESOPP a été magnifié par le ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire. Il a le “mérite d’être à la fois une organisation d’économie sociale solidaire et une structure de microfinance, à travers la mutuelle connectée aux coopératives qu’il couvre“, s’est-il félicité, à la suite de ses collaborateurs.Présenté comme une “entreprise sociale“, le Resopp est le premier acteur d’économie sociale solidaire agréé par le ministère de la Microfinance, l’année dernière. Il est en convention depuis 10 ans avec une mutuelle d’épargne et de crédit (COOPEC).“Le RESOPP a pour but de défendre les intérêts de ses membres, notamment en augmentant leur pouvoir de négociation et en les faisant bénéficier d’un gain d’échelle important qui leur permet d’acheter les intrants moins cher et de mieux commercialiser leurs productions“, note l’organisation sur son site web.La distribution des intrants à crédit se fait par bons, afin d’ “éviter tout détournement d’objectif“, a expliqué un responsable.“Au niveau infrastructures, on ne se plaint pas, mais au niveau des moyens financiers, nous avons des soucis“, a-t-il indiqué au ministre.Rapportés au nombre de ses membre le financement de 1,5 milliard obtenu en 2023, est “très faible“, a-t-il estimé. Le réseau a fini de payer sa créance jeudi, ont noté des responsables.Le diagnostic institutionnel du RESOPP, ainsi que celui de sa chaîne de production, a permis de déceler des “difficultés organisationnelles“, a noté Alioune Dione.Les attentes de ces producteurs vis-à-vis de l’Etat gravitent autour d’un appui organisationnel, et technique, particulièrement, ainsi que de la digitalisation.Après avoir entamé récemment une tournée de prise de contact avec les sociétés financières décentralisées (SFD), laquelle se poursuivra selon lui, à travers le pays, le nouveau ministre a entamé avec le RESOPP, ses visites auprès des organisations d’économie sociale solidaire. Il s’est rendu le même jour à Pambal, dans le département de Tivaouane, pour rencontrer des productrices, notamment et s’enquérir de leurs difficultés. ADI
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