Diamniadio, 9 juil (APS) – Le ministère de l’Enseignement supérieur est en train de travailler avec toutes les parties prenantes sur une stratégie nationale devant permettre de « réinventer l’université sénégalaise, afin qu’elle fasse partie des meilleures dans le monde », a annoncé Abdourahmane Diouf. Avant la fin de cette année 2024, l’enseignement supérieur disposera d’une stratégie nationale sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, a-t-il déclaré, dans un entretien avec l’APS et le quotidien national Le Soleil. Cette stratégie donnera « une place particulièrement importante » à la Cité du savoir, avec notamment le supercalculateur, le premier satellite sénégalais et les autres technologies déployées à Diamniadio, a-t-il précisé. « Quand nous finirons de régler les problèmes d’orientation, le problème de chevauchement des années, quand nous aurons fini de stabiliser l’année, nous aurons juste réglé les questions circonstancielles urgentes et immédiates », a-t-il souligné. « Il va falloir après réinventer l’université sénégalaise, pour que notre système fasse partie des meilleures dans le domaine », a souligné le ministre de l’Enseignement supérieur. Une concertation pour relancer l’université « Il va falloir maintenant mener une réflexion, réinventer l’université sénégalaise, pour qu’elle nous ressemble davantage […] », a préconisé Abdourahmane Diouf. Il espère qu’une concertation pourra se tenir « très rapidement » à cet effet, pour que « tous les acteurs du système universitaire se regroupent, fassent un diagnostic situationnel extrêmement profond pour nous permettre de relancer l’université du Sénégal ». Il a néanmoins soutenu que globalement, « des actions ont été impulsées » au cours des 100 premiers jours du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, se gardant toutefois de faire un « bilan d’étape ». « Ce n’est pas un bilan parce que notre Premier ministre n’a pas encore fait sa déclaration de politique générale. C’est cette déclaration qui va nous donner l’impulsion globale qui nous permettra, au niveau du sous-secteur de l’enseignement supérieur, de proposer nos stratégies et de pouvoir les mettre en œuvre dans un délai raisonnable », a expliqué Abdourahmane Diouf. Il a indiqué que depuis son installation, sa stratégie a consisté à « régler les problèmes immédiats et urgents ». « Si vous ne les réglez pas au début de votre magistère, vous allez tout le temps régler des questions quotidiennes de gestion, alors que les nouvelles autorités ont une ambition pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation », a-t-il ajouté. « Nous allons regarder tous les passifs, et nous sommes en train de revenir à un rythme zéro de base avant de déployer notre stratégie nationale à partir des orientations du président [de la République] et des instructions du Premier ministre », a-t-il assuré. Il a remercié le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, qui a remis l’Agence spatiale nationale dans le giron du ministère de l’Enseigne supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. « Cela nous donne un peu plus de prérogatives, un peu plus d’ambitions pour faire des choses exceptionnelles dans ce domaine avec les jeunes ingénieurs que nous formons depuis un certain moment », s’est réjoui Abdourahmane Diouf. « Au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, on a tendance à oublier l’innovation et la recherche, mais cela fait partie de nos priorités », a-t-il souligné. Vers le lancement d’un satellite conçu par des Sénégalais Il a confirmé le lancement prochain, par le Sénégal, d’un satellite dénommé « Gaindé SAT », conçu par des ingénieurs sénégalais. « On accorde beaucoup d’importance au lancement du satellite. C’est pour cela que nous avons une stratégie que nous sommes en train de retravailler, pour que cela colle davantage avec les aspirations du nouveau régime », a-t -il expliqué. Le Sénégal « a beaucoup investi dans ce projet ». Et après son lancement, ce satellite « aura beaucoup d’impacts sur l’agriculture, l’environnement, la gestion des inondations et sur beaucoup d’autres problématiques sur lesquels le Sénégal est en train de se positionner », a-t-il indiqué. Concernant la Biennale de la recherche et de l’innovation lancée en novembre dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur est en train de travailler sur une stratégie visant à faire de Dakar « la place centrale en Afrique sur les questions d’invention et d’innovation », a indiqué Abdourahmane Diouf. « C’est un projet que nous sommes en train d’élaborer, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment. Mais quand ce sera adopté par les autorités, il est possible que Dakar et le Sénégal de façon générale soient le centre de l’innovation et des inventions sur le continent », a promis Abdourahmane Diouf. Depuis son installation, il dit avoir travaillé à la réorganisation du calendrier académique, à l’organisation du bac et l’orientation des bacheliers « dans les meilleurs délais ». Abdourahmane Diouf a également visité les huit universités et instituts relevant de con ministère. ADL/ASG/BK
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