Dakar, 13 dec (APS) – Des opératrices économiques en provenance de différentes régions du Sénégal participent à la 32ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK) où elles cherchent à nouer des partenariats pour développer leurs activités, en plus de mettre en exergue les produits de leurs terroirs.

‘’Je noue souvent des partenariats économiques à la FIDAK et c’est l’une principales raisons pour lesquelles je viens périodiquement’’, renseigne Astou Baal Seck, qui vend du poisson séché et des fruits de mer.

Elle ne cache pas sa fierté d’être une habituée de la FIDAK, où elle vient représenter la région de Fatick et valoriser les produits de son terroir.

Commerçante au marché central de Fatick, elle estime qu »’aucune opportunité n’est à négliger’’. ‘’Le travail de commerçante m’oblige à aller partout où le besoin se fait sentir et selon mes moyens’’, dit-elle.

Adja Ndèye Dieng expose elle aussi ses produits au stand réservé à la région de Fatick.

‘’Nous sommes des opératrices économiques et profitons de toutes les opportunités qui nous permettent de vendre ou de nouer des partenariats’’, souligne-t-elle.

Devant elle sont posés de petits seaux qu’elle remplit méthodiquement de pâte d’arachide. Elle commercialise également des produits halieutiques sous diverses formes.

Mme Dieng gère une entreprise individuelle tout en étant membre d’un groupement d’intérêt économique (GIE). La FIDAK est pour elle aussi une opportunité à saisir.

Un haut lieu d’échanges et de réseautage

‘’Je reçois souvent beaucoup de commandes issues de mes contacts noués à la foire à laquelle je participe depuis cinq ans’’, fait-t-elle savoir, ajoutant qu’elle représente  »fièrement » sa région et ses potentiels dans ce haut lieu d’échanges et de réseautage.

Fatick, Kaolack, Kolda, Sédhiou, Thiès sont, entre autres, les régions participant à cette 32ème FIDAK.

Dans les différents stands, les produits sénégalais sont mis en avant. On peut y trouver des céréales et des jus locaux, de la pâte d’arachide, de la mangue séchée, des noix de cajou, de l’huile de palme, des produits artisanaux, etc.

Au stand dédié à la région de Thiès, Fatou Dioum expose des perles, des bracelets,  des colliers de perles, des paniers tressés et des pilons et mortiers de tailles différentes.

Originaire de Mbour, elle est une habituée de la FIDAK où elle vient exposer ses produits artisanaux faits à la main, pour la 10ème fois.

‘’Quels que soient les revenus que je peux tirer de la FIDAK, ce qui m’intéresse le plus, ce sont les relations d’affaires que je tisse lors de rencontres comme celle-ci’’, confie-t-elle.

Elle révèle qu’après chaque FIDAK, elle reçoit beaucoup de commandes de personnes rencontrées lors de la manifestation commerciale.

Par contre, toutes ces commerçantes n’ont pas cette même chance, à en croire Khady Cissé, venue du département de Bounkiling, dans la région de Sédhiou.

‘’Il nous est difficile de nouer des partenariats, car nous avons des problèmes d’emballage et nous ne possédons pas de FRA faute de moyens’’.

L’obtention du code FRA ou autorisation de fabrication et de mise en vente permet la fabrication, la transformation, le conditionnement et la mise en vente de tout produit destiné à l’alimentation humaine ou animale au Sénégal. Cette autorisation est délivrée par la Direction du Commerce intérieur du ministère de l’Industrie et du Commerce.

Khady Cissé, qui fait partie d’un GIE regroupant des personnes en situation de handicap, note que leurs moyens sont ‘’modestes’’.

‘’J’ai été entièrement prise en charge par le COSEC lors de toutes mes participations en raison de mon statut de personne handicapée et, cette année, par la Chambre de commerce de Sédhiou’’, dit-elle.

Elle soutient cependant que son handicap ne l’empêche pas de se battre pour écouler ses produits à la FIDAK, avant de rentrer chez elle.

Les exposants appellent à plus de soutien des autorités

‘’On n’arrive pas à écouler correctement nos produits dans notre région. C’est la raison pour laquelle nous venons à la FIDAK pour vendre. C’est pour cela que je demande aux autorités de nous soutenir davantage, parce que nous avons la volonté, mais les moyens font défaut’’, lance-t-elle.

Venue représenter la chambre des métiers de Saint-Louis, Adja Coumba Dème Ndiaye assure que la FIDAK donne plus de visibilité aux commerçants venues des régions de l’intérieur du pays.

‘’Tous les ans, on essaie d’innover pour mieux valoriser nos produits et avoir plus de commandes, car on noue très souvent des partenariats lors de la FIDAK’’, indique-t-elle.

Elle souligne qu’à chaque édition, la ville de Saint-Louis est présente pour montrer les potentialités de ses artisans et de ses opérateurs économiques.

Adja Coumba Dème Ndiaye fait de la poterie et fabrique des encensoirs. Dans le stand de la région de Saint-Louis, on trouve également des cordonniers, des tailleurs, des transformatrices de céréales locales, des bijoutiers et surtout, le riz de la vallée, une spécificité de la localité.

La 32ème édition de la FIDAK, ouverte le 28 novembre, prend fin le 15 décembre.

MFD/OID/ASG

Dans la même rubrique
Charger plus dans Dépêches

Voir aussi...

SENEGAL-EDUCATION-REFORME / Diamniadio : lancement de la phase pilote de l’introduction de l’anglais au préscolaire et à l’élémentaire

Diamniadio, 13 dec (APS) – Le ministère de l’Education nationale a procédé, vendredi, au C…