+++Par Abdoulaye Diallo++++Saint-Louis, 20 oct (APS) – Un site de 16 hectares de Diougop, l’un des 56 villages de la commune de Gandon, dans la région de Saint-Louis (nord), va héberger près de 15.000 habitants des quartiers saint-louisiens de Gokhou Mbathie, Ndar-Toute et Guet-Ndar victimes de l’érosion côtière.Des habitants de ces trois quartiers de la langue de Barbarie, une bande de terre située sur le littoral de Saint-Louis, vont quitter leurs habitations à la faveur d’un ‘’projet de relèvement d’urgence et de résilience’’ – SERRP, selon le sigle en anglais.Le site d’hébergement des victimes de l’érosion côtière, situé à 12 kilomètres de la ville de Saint-Louis, est en chantier et pourrait accueillir bientôt ses premiers habitants, des déplacés climatiques. Certains d’entre eux partagent leur inquiétude et leur espoir en attendant le déménagement de masse.Sur le toit d’un des bâtiments en construction, un ouvrier conduit une grue, une machine servant à soulever des objets lourds. Divers équipements et engins lourds, dont des camions, peuplent le chantier. Alphousseyni Sané, un ingénieur en génie civil de l’Agence de développement municipal (ADM), dirige la construction des bâtiments. ‘’Ces travaux sont exécutés par l’ADM, dans le cadre du projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint-Louis’’, explique M. Sané.Mis en place en 2018 par l’État du Sénégal, avec le concours technique et financier de la Banque mondiale, le SERRP cherche à reloger des familles de Gokhou Mbathie, de Guet-Ndar et de Ndar-Toute victimes de la forte houle qui a frappé la côte en 2017 et en 2018. De gigantesques vagues ont détruit 101 habitations de ces trois quartiers de la langue de Barbarie, jetant à la rue 93 familles sinistrées.Le SERRP, à la suite de cette catastrophe naturelle, lance les travaux d’aménagement du site de Diougop, le 18 mai 2021, pour une durée de vingt-trois mois. Quelques-uns des déplacés climatiques de la langue de Barbarie se sont installés provisoirement sur une partie du site. Ils vivent sous des tentes ou unités mobiles d’habitation depuis 2018, dans des conditions précaires. En attendant la livraison des maisons de la première phase du SERRP.Au total, 500 logements – qui doivent être dotés d’équipements sociaux de base – sont en construction. Les travaux, après avoir accusé du retard, avancent maintenant à vue d’œil.L’ADM emploie 400 à 500 ouvriers pour l’exécution du projet, selon M. Sané. ‘’Cinq cents logements, dont 267 villas, sont prévus pour la première phase et la deuxième. Et 233 villas doivent être construites pour la troisième phase, dont les travaux n’ont pas encore démarré’’, précise-t-il.Le premier lot de maisons de la première phase a atteint un niveau d’exécution de 90 %, et les lots 2 et 3 de cette même phase en sont à 75 %, selon l’ingénieur. ‘’Aucune villa n’est encore entièrement achevée en dehors des villas témoins’’, dit-il, assurant que les logements de la première phase seront livrés avant la fin d’octobre 2023.Avant la fin de ce mois d’octobre, 93 familles sinistrées seront relogéesConcernant le format des logements, des villas de cinq pièces, des villas rez-de-chaussée (RDC), des villas R+2 de 10 pièces et des villas R+2 de 15 pièces sont prévues par le SERRP, selon l’ingénieur en génie civil. Toutes les chambres ont la même superficie : 12 mètres carrés.Au milieu des gravats et du bruit des bétonnières, des machines tournent à plein régime pour le mélange du sable, du béton, du gravier et de l’eau, sous le regard attentif des ouvriers.‘’Nous prévoyons de livrer les villas du lot 1 de la première phase au plus tard le 15 octobre. Quant aux lots 2 et 3 de la même phase, la livraison est prévue vers la fin d’octobre’’, assure Alphousseyni Sané. Des attributions provisoires de trois lots de maisons à des victimes de la houle en 2017 et 2018 ont eu lieu en septembre dernier, selon lui.‘’Avant la fin de ce mois d’octobre, nous allons reloger 93 familles sinistrées de Ndar-Toute, Guet-Ndar et Gokhou Mbathie’’, promet M. Sané, précisant que toutes les maisons provisoirement livrées ont le format RDC. Du matériel acheté en Chine en vue de la finalisation du projet sera réceptionné en novembre prochain, selon Alphousseyni Sané.Boubou Aldiouma Sy, professeur de géomorphologie à l’université Gaston-Berger de Saint-LouisPrès du chantier, des familles sinistrées de la langue de Barbarie sont provisoirement hébergées par le SERRP depuis 2018. Dans des habitations mobiles fabriquées avec des bâches. Mamadou Thiam, dit Baye Fall, est l’un des habitants de ces maisons provisoirement mises à la disposition des déplacés climatiques. Il remercie l’État pour sa volonté de reloger ces familles victimes des vagues de la mer et de l’érosion côtière.‘’Nous ne sommes pas les seuls citoyens du pays à avoir vu les intempéries détruire leur lieu d’habitation. Donc, nous remercions vivement les autorités et l’ADM’’, dit-il à l’APS, tout en faisant part de la ‘’crainte’’ des bénéficiaires du SERRP.‘’Les sinistrés magnifient ce projet de Diougop. Cependant, ils veulent des villas capables d’accueillir convenablement leur famille entière’’, affirme Mamadou Thiam, qui dirige un comité de familles sinistrées de Gakhou Mbathie, Ndar-Toute et Guet-Ndar. ‘’Nous pensons qu’après tant d’efforts de l’État, il faudrait éviter que ces détails viennent tout gâcher’’, prévient M. Thiam.‘’Un cordon littoral sablonneux’’Lors de l’attribution provisoire de lots de villas RDC de la première phase à 93 familles sinistrées, ‘’il y a eu beaucoup de complaintes contre l’exiguïté des maisons’’, témoigne-t-il, affirmant que certaines habitations sont trop étroites pour contenir les familles nombreuses. Selon Mamadou Thiam, certaines familles sinistrées comptent une dizaines de membres.L’appétit venant en mangeant, les sinistrés logés à titre provisoire réclament la construction d’une brigade de gendarmerie dans leur nouveau quartier en vue de sa sécurité. ‘’Il faut prendre en compte la sécurité du site de Diougop, qui est appelé à accueillir environ 15.000 déplacés climatiques de la langue de Barbarie’’, recommande le président du comité des familles sinistrées.La langue de Barbarie, située sur le littoral de la ville de Saint-Louis, est une bande de terre de 200 à 400 mètres de largeur et d’une longueur de 40 kilomètres. Elle est densément peuplée. Ses habitants vivent surtout de la pêche. Depuis plusieurs années, cette bande de terre est confrontée à une forte érosion côtière aggravée par les changements climatiques.Boubou Aldiouma Sy, professeur de géographie et de géomorphologie à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, explique que la vulnérabilité des quartiers de Gokhou Mbathie, Ndar-Toute et Guet-Ndar est une conséquence de leur implantation sur ‘’un cordon littoral sablonneux’’. Boubou Aldiouma Sy, professeur de géomorphologie à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis Le sable étant une graine sédimentaire meuble très sensible à l’érosion côtière, il favorise le relèvement du niveau de la mer sur cette partie du littoral, de l’ordre de 30 centimètres tous les cent ans. C’est ultrarapide !’’ explique le géomorphologue rencontré à Guet-Ndar. ‘’En réalité, ce qui devait arriver en mille ans survient en cent ans seulement.’’Le relèvement du niveau de la mer s’accompagne de vagues très puissantes, selon M. Sy. ‘’Quand cette force vient frapper une plage sablonneuse comme celle de la langue de Barbarie, vous imaginez les dégâts. Avec une vitesse de recul spectaculaire du trait de côte’’, souligne-t-il, jetant un regard en direction des vagues heurtant le rivage de Guet-Ndar.‘’Ici, la menace est réelle’’, s’inquiète M. Sy, se rappelant les témoignages qui lui ont été faits, selon lesquels le trait de côte était presque à 100 mètres de Guet Ndar. ‘’Aujourd’hui, le trait de côte (la limite entre la mer et la terre) a nettement avancé vers les habitations, à telle enseigne qu’il a détruit le mur de protection construit en 1929 et 1930 par les colons français. Vous voyez, donc, que c’est ultra rapide !’’‘’À partir de ce mois d’octobre, 93 familles sinistrées, soit 316 ménages, vont s’installer dans de nouvelles villas’’Selon le géomorphologue, la vitesse de recul du trait de côte est d’environ 0,5 mètre par année, sur les côtés sénégalo-mauritaniennes et d’autres parties du littoral africain. Une remarque qui laisse songeur, concernant l’ampleur de ce phénomène marin à Saint-Louis. La topographie basse de la langue de Barbarie expose la zone à l’érosion côtière, fait remarquer Boubou Aldiouma Sy.Quelle solution durable peut-on envisager contre ce phénomène ? Boubou Aldiouma Sy suggère la mise en place, sur le rivage de la langue de Barbarie, d’‘’appareils’’ permettant de maîtriser les paramètres hydrodynamiques des houles, des vagues et des courants de submersion marine. Une telle mesure devrait aider à mieux comprendre les phénomènes naturels capables de survenir sur cette partie du littoral sénégalais, selon lui. Il faudra ensuite envisager la mise en place d’un système de protection durable, selon l’universitaire.La mairie de Saint-Louis, la ville d’origine des réfugiés climatiques, s’est fortement impliquée dans le projet de relogement. L’État aussi. Plusieurs collectivités territoriales du département de Saint-Louis ont tenté d’unir leurs efforts, ce qui a permis de mettre à la disposition du SERRP l’assiette foncière de 16 hectares de Diougop, selon Latyr Fall, un adjoint du maire de Saint-Louis, chargé de l’assainissement et des inondations.‘’À partir de ce mois d’octobre, 93 familles sinistrées, soit 316 ménages comprenant 2.000 à 3.000 personnes, vont s’installer dans de nouvelles villas à Diougop’’, assure M. Fall. Vue aérienne des quartiers de la langue de BarbarieLes preuves matérielles de la destruction de sa concession doivent être fournies par chacune des familles à reloger, selon l’adjoint du maire de Saint-Louis. Il signale que la mairie a fait appel aux conseils de quartier et aux délégués de quartier pour identifier les familles sinistrées et les maisons détruites par la houle en 2017-2018.Selon Latyr Fall, l’idée de reloger quelque 15.000 personnes de la langue de Barbarie à Diougop a été agitée lors d’une visite d’Emmanuel Macron, le président français, en 2018, dans les quartiers de la langue de Barbarie. Par la suite, la mairie de Saint-Louis, avec l’aide de partenaires en matière de lutte contre les changements climatiques, a bénéficié de deux projets majeurs : le SERRP, destiné au recasement des victimes de l’érosion côtière, et le Projet de protection côtière de Saint-Louis. Ce dernier a permis de construire une digue de protection de 2.175 mètres, selon le conseiller municipal.Quatre cent trente-deux concessions seront relogées à DiougopLes populations devant quitter la langue de Barbarie occupent une bande vulnérable de 3,5 kilomètres de longueur et de 20 mètres de largeur appelée ‘’la bande des 20 mètres’’.Un travail de sensibilisation et d’identification des déplacés climatiques a été fait par la mairie de Saint-Louis, ce qui a permis d’identifier 90 % des familles concernées. Il ne reste que 18 familles à identifier, selon Latyr Fall.La langue de Barbarie est encore très vulnérable à l’avancée de la mer, d’où la nécessité d’envisager des solutions durables, dit-il, soulignant que cette vulnérabilité s’est accentuée en 2014 à Gokhou Mbathie, poussant l’État à ériger une digue de 1,2 kilomètre pour atténuer les effets de la houle.‘’Malheureusement, relève M. Fall, le sud de l’île de Saint-Louis a été touché par ce phénomène. Le sud, c’est le quartier de Guet-Ndar, où l’érosion côtière a fait plus de dégâts.’’ Les houles de 2017-2018 laissent encore des traces sur les habitations de la langue de BarbarieSelon l’adjoint du maire, les autorités ont décidé d’aménager la bande de terre constituée par les trois quartiers saint-louisiens, ce qui va protéger l’île de Saint-Louis classée au patrimoine mondial de l’Unesco.‘’La bande des 20 mètres’’ est une partie de la langue de Barbarie reliant les quartiers de Guet-Ndar, Gokhou Mbathie et Ndar-Toute, précise le président du conseil de quartier de Gokhou Mbathie, Iba Ndiaye. Cette bande concentre 432 concessions dans lesquelles vivent 1.088 ménages comprenant environ 14.400 personnes, selon le recensement de la mairie de Saint-Louis.M. Ndiaye se réjouit des résultats obtenus par la conscientisation des sinistrés sur la nécessité de quitter Saint-Louis pour Diougop. ‘’Toute la population de ‘la bande des 20 mètres’ est consciente des menaces de l’érosion côtière sur les habitations. Elle sait que cette zone est appelée à disparaitre dans quelques années’’, souligne-t-il, jugeant le site de Diougop ‘’adéquat’’ pour reloger les victimes de l’érosion côtière.Les sinistrés ‘’veulent aller à Diougop, mais ils réclament des maisons capables de contenir leurs grandes familles’’Maguette Sarr, un membre du conseil de quartier de Guet-Ndar, a pris part à une campagne de sensibilisation des sinistrés, au cours de laquelle il a parcouru près de 200 maisons de ‘’la bande des 20 mètres’’. L’objectif de cette campagne était de convaincre les victimes d’abandonner leur ville et de s’installer à Diougop, selon ce sexagénaire. ‘’Quatre-vingt-dix pour cent des habitants de cette bande de terre sont convaincus de l’utilité de rejoindre Diougop’’, assure Maguette Sarr.‘’Ils veulent aller à Diougop, mais ils réclament des maisons capables de contenir leurs grandes familles’’, ajoute-t-il.Au quai de pêche de Guet-Ndar prévaut une ambiance joyeuse. Des pêcheurs rangent leurs filets au moment où d’autres réparent leurs pirogues. Au coucher du soleil, des jeunes jouent au football, d’autres se baignent dans le fleuve, dont les vagues arrosent la plage de Guet-Ndar.Ousmane Ndiaye, expert social du SERRPLes stigmates des houles de 2017-2018 sont encore visibles. Des maisons partiellement ou totalement détruites, des écoles, des mosquées et des postes de santé en ruine.Yacine Fall, une sinistrée de Guet-Ndar, garde en mémoire l’invasion de son quartier par les houles dangereuses. Cette quinquagénaire a grandi à Ndar-Toute. Elle vit maintenant dans une maison à moitié détruite par les houles, à quelques dizaines de mètres du trait de côte. Mme Fall fait partie des personnes recensées pour bénéficier du SERRP. Elle espère rejoindre l’une des habitations en construction à Diougop.Fatou Diouf partage avec son mari et ses six enfants une maison située au bord du fleuve. Une habitation dont il ne reste qu’une petite chambre. ‘’Depuis le passage de la houle, toutes les autres chambres de notre maison se sont effondrées les unes après les autres’’, témoigne-t-elle.‘’On avait 13 salles de classe. Aujourd’hui, il n’en reste que quatre’’La houle a détruit aussi une grande partie de l’école publique élémentaire Abdoulaye-Mbengue-Khaly de Guet Ndar. ‘’On avait 13 salles de classe. Aujourd’hui, il n’en reste que quatre’’, fait observer Abdoulaye Ndiaye, le trésorier général du comité de gestion de ladite école. Selon lui, des élèves de l’école ont été transférés dans d’autres écoles, faute de places dans leur établissement. Abdoulaye Ndiaye est d’avis que le transfert des élèves vers d’autres écoles serait à l’origine de l’abandon de certains d’entre eux. ‘’On a constaté un taux d’abandon scolaire de 30 % à l’école Abdoulaye-Mbengue-Khaly’’, déclare-t-il.Selon des études scientifiques, en dix ans, la mer a avancé de 800 mètres sur les terres continentales de la langue de Barbarie.Les responsables du SERRP et de la mairie de Saint-Louis disent avoir pris la pleine mesure de la complexité de l’opération de relogement de quelque 15.000 personnes.Vue aérienne de la digue de protection de la langue de BarbarieOusmane Ndiaye, un expert social du SERRP, estime que le projet de réinstallation est encore ‘’très complexe’’, car il s’agit de déplacer des populations entretenant des relations de longue date avec la mer et vivant pour la plupart des revenus de la pêche. ‘’Elles vivent depuis des générations dans les mêmes concessions’’, constate M. Ndiaye.‘’En guise d’assistance des sinistrés relogés à Diougop, le SERRP a prévu d’y dérouler des projets socioéconomiques. Il va y construire des boutiques communautaires, des écoles, des salons de teinture, de couture et coiffure, pour permettre aux déplacés de continuer à dérouler leurs activités économiques’’, assure l’assistant social du projet.‘’Ce site doit accueillir environ 15.000 personnes, il faut donc penser à la sécurité de ses habitants’’La langue de Barbarie est une zone densément peuplée, où des familles vivent dans les mêmes concessions depuis des dizaines d’années.Djibril Diagne, un conseiller municipal à Gandon et représentant du SERRP dans cette commune, rappelle que le site affecté au relogement des déplacés était initialement destiné à la construction d’un terrain de football. Le conseil municipal a tenu compte de l’urgence qu’est le relogement des sinistrés pour en faire un espace à usage d’habitation.‘’Ce site doit accueillir environ 15.000 personnes. Il faut donc penser à la sécurité de ses habitants’’, souligne M. Diagne, affirmant que la mairie de Gandon envisage d’y installer des agents de police municipale. ‘’Il faut penser aussi au transport des futurs habitants de Diougop. Deux bus de transport en commun seront mis en service.’’La mairie de Saint-Louis va construire à Diougop un marché, une mosquée et d’autres édifices publics, selon Latyr Fall.La digue de protection de la langue de BarbarieEn attendant l’achèvement du projet de réinstallation à Diougop des sinistrés de la langue de Barbarie, l’État met en œuvre le Programme de protection côtière de Saint-Louis, ‘’une solution de courte durée’’, pour retarder l’avancée de la mer sur le continent. Pape Aldiouma Cissé, le coordonnateur de ce programme, précise que c’est une mesure d’urgence dont le but est de parer à la destruction des maisons de la langue de Barbarie. Le Programme de protection côtière de Saint-Louis est soutenu financièrement par l’Agence française de développement, qui a prévu de lui allouer un financement de 16 millions d’euros (environ 10,4 milliards de francs CFA), selon M. Cissé.La digue de 2.175 mètres construite sur la langue de Barbarie est le fruit de cette initiative, dit-il, ajoutant qu’elle a permis de récupérer provisoirement une partie de la plage.‘’Nous avons également installé une caméra au quai de pêche de Guet-Ndar pour contrôler l’évolution du trait de côte. Nous disposons aussi, grâce à ce projet, d’images satellitaires permettant de contrôler le trait de côte’’, assure Pape Aldiouma Cissé. Selon lui, cette partie de l’île de Saint-Louis était exposée à l’érosion côtière depuis 1939 au moins.Les colons français avaient déjà érigé un mur de protection à Guet-Ndar en 1929-1930, dit-il.ABD/AB/OID/ESF
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