Mboro, 11 déc (APS) – La directrice d’Oxfam Sénégal, Khar Ndiaye, a indiqué, mardi à Mboro, que les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre constituent une “excellente tribune » pour l’ONG qu’elle dirige pour rappeler son militantisme en faveur de l’allocation de 30% des ressources minières aux femmes et aux jeunes filles. Khar Ndiaye participait à Mboro, à 28 km de Tivaouane, à une table-ronde sur la problématique de l’exploitation minière et des ressources allouées aux femmes et jeunes filles, par le truchement du Fonds d’appui pour le développement local (FADL). Cette activité clôturant les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, a enregistré la présences d’autorités locales, notamment les maires de Mboro et Taïba Ndiaye, d’une représentante du ministère en charge des mines, ainsi que de membres de GIE de femmes des régions de Thiès, de Matam, de Kédougou et de Saint Louis. Cette date qu’elle juge “symbolique » pour les organisations de la société civile, coïncide aussi avec la fin d’une campagne dédiée à l’allocation de 30% des revenus issus des ressources minières aux femmes et aux jeunes filles. Avec Oxfam Sénégal accompagnée de ses partenaires Women in Mining, Publiez ce que vous payez, les femmes des communes de Darou Khoudoss, Taïba-Ndiaye, Méouane, Mboro sensibilisent les communautés à propos de leur droit à bénéficier de l’exploitation de ces ressources minières. Elles mènent un plaidoyer auprès des autorités locales et des entreprises minières, notamment, a-t-elle renseigné. La fin de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, a servi aussi de prétexte pour pointer du doigt une “violence plus insidieuse que les violences citées habituellement », en l’occurrence les “violences économiques ». Une situation que vivent les femmes des zones minières, qui ne bénéficient pas de l’exploitation en cours dans leur terroir, a laissé entendre l’activiste. Pour Mme Ndiaye, le mécanisme du FADL reste à opérationnaliser. Elle note un intérêt “manifeste » exprimé par les partenaires de la société civile et par l’Etat. La présence à cette table ronde d’une représentante du ministre en charge des mines, en est une preuve, estime-t-elle. Mme Aissatou Sidibé estime que cette volonté d’Oxfam Sénégal et des mairies de l’arrondissement de Méouane s’aligne sur la politique déclinée par le ministère de tutelle. Une proportion de 0,5% des chiffres d’affaires hors taxe doit être versée aux communes bénéficiaires et aux communes impactées, préconise-t-elle. Une partie de ce pourcentage est dédiée à l’autonomisation des femmes. Après avoir été signé en 2016, le Fadl est dans sa phase de mise en œuvre. A partir de 2022, l’autorité a jugé nécessaire de le rendre effectif dans tout le Sénégal, a noté la représentante du ministère des mines. Pour Abdallah Tall, maire de Mboro, les communes de l’arrondissement de Méouane, à savoir Darou Khoudoss, Taïba-Ndiaye, Mboro et Méouane attendent toujours la faisabilité du Fadl. Il assure que si les fonds sont disponibles, ajoutant que les femmes et les jeunes filles recevront intégralement leurs parts, même s’il ignore encore le montant de ces allocations. MKB/ADI/ASG
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