Thiès, 11 déc (APS) – Les médias doivent jouer un rôle primordial dans la prise en compte du handicap et de l’inclusion sociale, particulièrement dans les écoles, a recommandé, mardi, le président de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (FSAPH), Moussa Thiaré.

Il estime que les médias ont un grand rôle à jouer dans l’information et la sensibilisation en vue de permettre la prise en compte du handicap, notamment lorsqu’il touche des élèves.

Il prenait part à un atelier de formation de journalistes membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) et du Réseau des journalistes pour l’inclusion sociale (RJIS), sur la prise en compte du handicap dans leurs productions.

L’objectif vise à amener les médias à ‘’mettre l’accent sur la protection et la sauvegarde des personnes handicapées, y compris les enfants handicapés, du fait de leur double vulnérabilité’’.

L’idée consiste ainsi à ‘’renforcer la capacité des professionnels des médias, pour une meilleure prise en charge de la dimension handicap dans le traitement et le partage de l’information, afin d’amener à une meilleure inclusion de personnes handicapées, surtout les enfants’’.

‘’Quel que soit le handicap, l’enfant en âge d’être scolarisé doit fréquenter l’école, être scolarisé avec la prise en compte de ses besoins spécifiques’’, a rappelé Moussa Thiaré.

C’est conscient de la nécessité d’impliquer les professionnels des médias dans la mise en œuvre des programmes de prise en charge du handicap, que l’ONG Sightsavers a organisé cette rencontre de réflexion et de partage sur les différents programmes d’inclusion, de santé, d’éducation, d’autonomisation et de protection des personnes handicapées portés par son bureau pays, a expliqué Moussa Mbengue, chargé du programme éducation inclusive.

Il s’agit de promouvoir ainsi ‘’une meilleure communication sur le handicap pour un changement social de comportement’’.

‘’Par exemple, si on prend l’éducation, l’objectif ce n’est pas d’avoir toujours une éducation spéciale, mais l’idée c’est de faire de telle sorte que l’enfant handicapé fréquente les mêmes écoles que les enfants non-handicapés, fréquente les mêmes classes que les enfants non-handicapés’’, a-t-il souligné.

La communication et le plaidoyer constituent deux composantes transversales dans toutes les thématiques développées par l’ONG Sightsavers, afin d’aboutir à un changement des mentalités, des attitudes et des comportements qui entravent l’exercice des droits des personnes handicapées, a rappelé Moussa Mbengue.

Ces droits, a-t-il indiqué, sont conférés par la Convention internationale sur le droit des personnes handicapées au niveau international et la Loi d’orientation sociale, adoptée en 2010 par le Sénégal. 

ADL/SBS/ASG

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