Dakar, 18 oct (APS) – La livraison de vendredi de la presse quotidienne traite en priorité des inondations provoquées par la crue du fleuve Sénégal, plongeant de nombreuses localités du nord et de l’est du pays dans une situation de sinistre. “Chaos dans le nord du pays”, où des villages entiers et des périmètres agricoles ont été “submergés” par les débordements des eaux du fleuve Sénégal, rapporte le quotidien L’Observateur. Le journal fait état de “dégâts considérables” à Matam et Podor, “forçant les habitants [de certains villages] à fuir leurs maisons”. “Dépassés par cette catastrophe naturelle, les autorités locales lancent de pressants appels pour une aide urgente de l’Etat”, écrit cette publication selon laquelle la montée des eaux “sème le chaos” dans cette partie du pays. “Si dans les départements de Dagana et Saint-Louis, on est encore seulement en situation d’alerte avec la menace permanente de montée des eaux, à Podor, par contre, les populations pataugent”, écrit le journal Le Quotidien. A Bakel, ajoute-t-il, le fleuve a quitté son lit pour envahir les habitations, les champs et les routes. “D’innombrables dégâts sont causés”, insiste Le Quotidien, pendant que Sud quotidien évoque des “crues exceptionnelles, jamais enregistrées depuis 70 ans”, et propose à ses lecteurs une “immersion au cœur d’une tragédie”. Le journal signale “trois morts et des blessés suite à l’effondrement de maisons en banco” dans ces zones inondées où des élèves sont privés d’école, les salles de classe ayant été envahies par les eaux”. Des sinistrés “dans une situation catastrophique” Il pointe dans le même temps les “risques” que cette situation fait penser sur la sécurité alimentaire dans les contrées concernées. “Dans ce chaos infernal, où des infrastructures publiques ont été touchées et des routes englouties, des centaines d’hectares de périmètres agricoles ont été dévastés par les eaux”, précise Sud Quotidien. Source A titre à ce sujet : “200.000 âmes désemparées” entre Goudiry, Bakel, Kanel et Matam, jusque dans le Dandé Mayo où plusieurs villages ont été inondés suite au débordement du fleuve Sénégal. “Abandonnés à leur triste sort, les sinistrés dans une situation catastrophique”, lit-on à la une du quotidien Tribune, selon lequel des familles des localités touchées dorment à la belle étoile. Selon Rewmi Quotidien, le président de la République, annoncé à Bakel et Matam, est ”attendu par une ‘crue’ de complaintes”. “Les populations ont sûrement hâte de recevoir le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye. Ce qui dissiperait leurs craintes et leurs angoisses”, avance le journal. “Confrontées aux eaux du fleuve Sénégal”, les populations sinistrées des zones nord et est du pays, se retrouvent ”entre le manteau des maladies et l’enclume de l’insécurité bien que les secours s’organisent”, ajoute Rewmi Quotidien. Alors que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va entamer ce vendredi une visite de deux jours dans des localités situées dans la zone de la Falémé, des opposants au régime en place pointe la responsabilité de l’Etat. Selon Vox Populi, par exemple, le Parti socialiste et son leader, Aminata Mbengue Ndiaye, “mettent tout sur le dos des autorités qu’ils accusent d’absence de réactivité”. Le Quotidien ajoute que de l’avis de la secrétaire générale nationale du PS, “cette situation ‘désastreuse’ aurait pu être évitée avec une meilleure anticipation et une gestion plus rigoureuse des risques”. “Un nouveau cycle” avec le référentiel “Sénégal 2050” Bès Bi Le Jour estime que le régime se trouve “contraint par le vote du budget et les retards dans ses projets et programmes”, ce qui, selon le journal, ne devrait toutefois pas empêcher la tenue des législatives anticipées du 17 novembre prochain. “De Podor à Bakel et Kédougou, les populations vivent le supplice. Mais cela n’empêchera pas la tenue des législatives du 17 novembre puisque le régime est contraint par les délais et les états-majors préparent la campagne”, écrit le journal. Le Soleil revient sur le nouveau référentiel des politiques publiques récemment présenté par le gouvernement, en s’appuyant sur les éclairages du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr. ”C’est une rupture avec l’ancien schéma. Nous entrons dans un nouveau cycle qui, nous l’espérons, peut durer 20 ans”, a-t-il dit en parlant du référentiel ”Sénégal 2050 : agenda national de transformation”, un grand plan de développement élaboré par les nouvelles autorités. Dans cet entretien accordé au Soleil, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a par ailleurs donné des assurances ”sur la capacité du gouvernement à redresser la situation économique malgré un contexte difficile”. BK
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