Dakar, 19 sept (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS s’intéressent en priorité aux préparatifs des élections législatives du 17 novembre prochain.

Le Soleil, par exemple, annonce qu’en perspective des élections fixées à cette date, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, le 12 septembre dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, dont les services sont chargés de l’organisation du scrutin, va ouvrir “des concertations avec la CENA (Commission électorale nationale autonome), les acteurs politiques et les organisations concernées”.

“L’État accélère la cadence”, titre Sud Quotidien en considérant la publication des décrets portant convocation du corps électoral et répartition des sièges à pourvoir au scrutin majoritaire départemental de ces législatives anticipées.

Concernant le dépôt des listes, le journal Les Échos fait observer que les états-majors “n’ont qu’une dizaine de jours pour déposer leurs listes”. L’Observateur redoute le “piège du temps” pour l’opposition.

“La réduction des délais par le président Bassirou Diomaye Faye soulève déjà des vagues et laisse présager une période contentieuse préélectorale, en plus d’une opposition prise dans le piège du temps”, signale-t-il.

Le quotidien Bés Bi Le Jour note que l’opposition doit faire “face à des alliances et investitures en dix jours”. “La loi du fait accompli”, titre-t-il au sujet de ce raccourcissement du délai de dépôt des candidatures.

Une “cascade de départs” de militants de l’APR

“Le syndrome de Wade guette Macky Sall”, pense WalfQuotidien en estimant que “les défections notées […] dans le camp de Macky Sall rappellent la situation vécue par Wade après sa perte du pouvoir”.

“À l’image du fondateur du PDS, qui a perdu ses plus illustres [partisans], le président de l’APR, avec cette cascade de départs, risque de se retrouver avec des seconds couteaux aux prochaines élections législatives”, poursuit WalfQuotidien.

L’As précise que le dépôt des listes “démarre le 28 septembre”, la caution de 15 millions de francs CFA restant “inchangée” – le montant était le même pour les candidats à l’élection présidentielle -, alors que “le parrainage a été abandonné pour ces joutes”.

Le quotidien EnQuête constate que les choses “s’accélèrent” au moment où s’ouvre “une phase décisive” des préparatifs des élections législatives anticipées. “Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé au ministre chargé des élections de déployer une vaste campagne de communication auprès des acteurs politiques et du public”, informe le même journal.

Il ajoute que l’objectif recherché est de “préciser, dans la transparence, les règles d’organisation du scrutin et le déroulement de la campagne électorale”.

Le duo au pouvoir essuie les critiques de l’opposition, concernant les inondations et l’émigration clandestine notamment, des sujets sur lesquels surfe l’opposant Bougane Guèye Dany.

Le président de Gueum Sa Bopp Les Jambars “se défoule sur Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye et Mimi (Aminata Touré)”, rapporte Vox Populi.

Bougane Guèye Dany dénonce “une confusion des rôles au sommet de l’État”, lit-on dans le même journal.

Une situation qui “empire d’année en année”

Le président de Gueum Sa Bopp Les Jambars a donné une conférence de presse au cours de laquelle il “n’a pas mâché ses mots pour exprimer une opposition ferme à ce qu’il qualifie de ‘totalitarisme rampant’ et de manipulation des institutions de la République [au profit des] intérêts d’un homme, Ousmane Sonko”.

Le quotidien Source A décrit Bougane Guèye Dany comme un “volcan XXXL”, qui, selon Tribune, “détruit le système, menace Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye”.

Lors de sa rencontre avec les journalistes, Bougane Guèye Dany “a livré un discours virulent contre le Premier ministre, Ousmane Sonko, et son gouvernement”, rapporte Le Mandat.

M. Guèye, président de Gueum Sa Bopp Les Jambars, a “dénoncé la gestion des catastrophes naturelles” et a assuré de sa “solidarité […] les victimes des inondations à Touba et Kaolack”, poursuit Le Mandat en notant qu’il s’est mis à “critiquer sévèrement la gestion gouvernementale”.

Sur la même question, Le Quotidien rapporte que le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, “débloque 200 millions de francs CFA” au profit des sinistrés de Touba.

Dans cette ville du centre du pays, “le jour d’après est toujours difficile : il y a un troisième décès alors que l’eau reste visible partout en dépit des efforts du pompage. Peiné par la situation, le khalife des mourides a débloqué 200 millions pour soutenir les sinistrés”, rapporte Le Quotidien.

Les quotidiens reprennent tous ou presque cette information, certaines publications ajoutant que le guide religieux va construire une cité à Touba Bélel, dans la ville de Touba.

Yoor-Yoor se demande pour sa part ce qu’il est advenu des “45 milliards de francs CFA annoncés” par l’ex-président de la République, Macky Sall, pour éradiquer les inondations à Touba, au regard de la situation qui “empire d’année en année”.

BK/ESF

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